Rapport de l'Éclaireur II : Quartier de l'Arène

Le Quartier de l'Arène est devenu un cirque macabre où s'amusent les membres de l'armée de Molag Bal en exerçant d'innombrables tortures sur les mortels.

Constater ces horreurs demande de la hauteur

« La poitrine comprimée par l'air soufré, je me hisse hors du conduit et referme derrière moi la trappe en bois assurant l'étanchéité de la voie que je viens d'emprunter. Je ne m'habituerai décidément jamais à ce ciel infâme que le Prince en Havreglace nous oblige à endurer au-dessus de notre propre foyer. Ceci est le second rapport que je vous rapporte et d'après ce que je distingue depuis ce promontoire, j'ai bien peur que vous n'apprécierez pas les horreurs que je vais ci-dessous vous décrire. Le Quartier de l'Arène n'a pas entièrement été brisé et ses contours distinctifs n'ont rien perdu de leur superbe. Pourtant, c'est sa fierté qui s'est écroulée le jour où les Kyn en ont souillé les gradins et humilié les gladiateurs.

Située au sommet d'un perchoir de pierres et de bois, ma position géographique avantageuse me laisse contempler un désastre innommable : les quelques constructions du quartier ont été arrachées du sol pour être reconverties en fosses où une poignée d'Impériaux sont contraints de se battre les uns contre les autres à la manière des animaux. Les halles où se rassemblaient à l'abri de la pluie les spectateurs pour leurs festins ont été métamorphosées en de vulgaires entrepôts pour le puant bétail daedrique. Les cavités des remparts enfin ont été transformées en cages où les captifs, de malheureux habitants de la Cité Impériale selon toute apparence, sont entassés dans la saleté et l'horreur. »

Arène de la Cité Impériale

Description des forces ennemies à l'œuvre

« Le Quartier de l'Arène tout entier a été remodelé pour convenir aux innommables plaisirs de la vermine d'Oblivion. Si j'en crois mes premières observations, sont rassemblés ici de nombreux soldats et une poignée d'officiers ennemis en quête de divertissement. Le pourtour de l'arène centrale est généralement saturé d'envahisseurs ; leur équipement comporte principalement des bâtons, des épées et des boucliers. Un officier au moins est assigné à chacun des différents groupes armés dans les rues et je reconnais, à mon grand désarroi, parmi eux les patrouilleurs de l'élite Xivkyn. [...]

[...] Catastrophique surprise : j'ai aperçu un Ogrim, l'une de ces hideuses créatures obèses et tenaces ici vêtue d'une armure de piètre qualité, en patrouille tout près de ma tour. D'autres semblent rôder à proximité des points d'intérêt du quartier. Ceux-ci s'ajoutent aux difficultés déjà nombreuses au moment d'évoluer parmi cet environnement accablant. Note à moi-même : leur pas très lourd et maladroit est facilement reconnaissable ; il faudra tendre l'oreille au moment de descendre de ce promontoire afin de s'en tenir à l'écart. [...]

La rue entourant l'amphithéâtre au centre du quartier est rendue plus dangereuse encore par ce monumental Daedroth - reptile musclé bipède à tête de crocodile - y patrouillant. Vous vous méfierez absolument de ses capacités régénératives et de son affinité avec la magie, s'il est semblable à ses confrères aux proportions plus raisonnables. Leur force brute est associée à des poisons et à une magie électrique que de nombreux soldats sous-estiment ; ils ne le devraient pas. »

Bêtes et Impériaux sont retenus en captivité

Contemplations argumentées, du général au particulier

« J'ai enfin pris sur moi d'abandonner mon refuge pour découvrir de plus près les accablantes réalités contenues dans ce quartier, maintenant que j'en estime convenablement les menaces. Nous devons nous faire à l'idée que l'ennemi s'est approprié ce territoire : des charniers remplissent les douves à l'ouest et d'étranges monolithes organiques jaillissent du sol un peu partout, déformant le tracé des routes. À la manière d'une lèpre ayant affligé le terrain, une forme de contagion se propage et dévore l'environnement : j'ignore s'il faut redouter ces veines violacées courant parmi les pavés comme le feraient des moisissures au beau milieu des pierres humides. Non loin de ces protubérances se trouvent généralement des captifs, victimes de la conquête de la Cité Impériale à présent harcelées par les Kyn et affectées à des tâches inspirant un esclavage qui ferait rougir celui de la Maison Drès. D'autres connaissent hélas un sort plus malchanceux encore, envoyées à leur mort auprès des créatures de l'arène.

Niché au creux des ombres, j'ai traversé le quartier depuis ma position pour inspecter de plus près son cœur. Au nord-est se trouve une première brèche dans les murs de l'amphithéâtre, celle-ci amenant directement au portail adressant à l'arène. Ses murs ont été visiblement défoncés par une attaque d'envergure. Les galeries du vaste bâtiment contiennent des pièces spacieuses ; des éboulements rendent inaccessibles les étages. Mon passage furtif m'a permis de découvrir des officiers Kyn entraînant leurs soldats au sein-même de l'enceinte. J'ai cru également y apercevoir des coffres : une seconde expédition pourrait le confirmer. Je n'ai remarqué qu'une seconde brèche permettant un libre accès à l'édifice, au sud-est cette fois. La voie n'est pas particulièrement plus sûre mais elle peut jouer le rôle d'une porte dérobée pour rejoindre l'arène : il s'agira alors de parcourir les galeries sur votre droite, le chemin ne pouvant pas être longtemps parcouru à gauche en raison des inviolables portails en fer. À bien noter : il est donc impossible d'effectuer un tour complet parmi les galeries de l'amphithéâtre puisque la portion la plus à l'ouest est bloquée. Cela peut représenter un cul-de-sac vicieux très utile à la confection de quelques pièges ou de stratégies retorses.

Je n'ai pas eu le courage d'inspecter l'arène elle-même. Les cris épouvantables en provenant, mêlés aux grognements sordides de ces créatures venues d'ailleurs, ne manqueront pas de me hanter pour les années à venir. Il y a quelque chose d'infiniment vicieux dans ce cycle des jeux menés par les Kyn au sein du Quartier de l'Arène et je prie pour que quelqu'un finisse par y mettre un terme. Qu'il vienne amplement préparé : les monstruosités qu'il aura à affronter sont nombreuses, celles-ci allant du Faucheclan au Moissonneur. Rayer les divagations, garder un ton neutre et cacher cette fichue peur. Empruntant la brèche la plus au sud, je converge vers l'est où se trouve un fossé absent des différentes cartes en ma possession et au bord duquel brille un éclat que l'on croirait céleste. J'ai ensuite longé les remparts du quartier jusqu'au sud-ouest. Non loin des portes donnant accès à l'Arboretum s'en trouve une autre amenant à un étonnant refuge : il s'agit d'une taverne, celle du Clou Rouillé, mais j'ignore à cette heure et au vu de la dévastation de son mobilier quelle utilité le visiteur évidemment anxieux et pressé y trouvera. C'est le dernier lieu notable qui me vient à l'esprit, le reste ayant été dévasté par l'invasion daedrique à ma plus grande consternation. »

La Maîtresse Drédaza préside les jeux vicieux de l'Arène

Affligeante découverte avant de s'extraire du quartier

« Il reste une chose que ce rapport préliminaire ne saurait se permettre d'oublier. Au moment d'explorer le pourtour de l'amphithéâtre à la recherche d'une ouverture, j'ai remarqué au loin d'étranges formes architecturales n'inspirant rien d'autre que mon hostilité. L'une d'elles se trouve au fond des halles au sud-est, l'autre près de la tour des remparts au nord. L'ombre d'un instant, j'ai cru y reconnaître les visions d'horreur que nous retrouvons dans le ciel au moment où une ancre noire se jette sur nous. J'écris ces lignes tandis que j'ai eu la maladresse de m'approcher de l'un de ces étranges édifices, celui au sud-est pour le bienfait de la précision, à présent caché derrière des colonnes pour reprendre mon souffle. Ces constructions daedriques sont bien des portes vers Havreglace depuis lesquelles les forces ennemies abondent ! Depuis ma position, je la vois vomir des troupes et de pétrifiantes créatures reptiliennes ; le portail scintille d'un bleu turquoise reconnaissable d'entre tous. J'ai pu apercevoir un point d'ancrage en forme de prisme semblable à ceux qu'il faut actionner près des ancres noires. Du renfort sera certainement nécessaire pour venir à bout de tels points stratégiques d'où s'extraient ces monstres par dizaines.

Tiré de ma torpeur, je m'enfuis en longeant discrètement la route depuis le sud vers le nord-est, validant un tour complet de cet environnement surréel. À mi-hauteur du quartier, le long des remparts, se trouve l'une de ces portes scellées réclamant apparemment une clef magique ; une forme éthérée est inscrite sur le sceau, mais j'ignore si cela a moindrement à voir avec notre verrou inviolable. Mon esprit martelé par toutes ces scènes indicibles est heureux de voir l'accès aux égouts se profiler non loin, juste au nord de cette salle confinée par une porte mystérieuse. Il devrait mener à l'Harena Hypogeum, cette portion du réseau souterrain où se forme apparemment la base du Pacte de Cœurébène. C'est une issue de secours que j'accepte bien volontiers pour le moment. Mon regard se perd une dernière fois sur ce quartier ayant égayé mon enfance ; deux patrouilleurs Xivkyn, l'un et l'autre respectivement au nord et au sud de ma position, relativisent mon élan de nostalgie et me rappellent qu'il nous faudra lutter âprement pour que nos propres enfants contemplent un jour la Cité Impériale telle que nous la révérions avant ces événements macabres. »

Compte-rendu cartographique de l'exploration

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