La critique des joueurs est virulente, ZeniMax Online répond

Force est de constater qu'à tort ou à raison, plus d'un an avant la sortie du jeu, les joueurs ont la dent dure contre The Elder Scrolls Online. Le développeur ZeniMax Online ébauche une réponse.

Docks
Alten Corimont

The Elder Scrolls Online restera sans doute dans les annales pour son lancement. Durant des années, son développement a fait l'objet de rumeurs très persistantes et suscitant au moins la curiosité des joueurs, voire leur enthousiasme. Or, voici quelques semaines, le MMORPG était officiellement annoncé par ZeniMax Online... et depuis, rien ne va plus.
Le studio a en effet fait le choix de réserver ses annonces à une publication tierce (Game Informer), qui s'est attachée à présenter le pourtour du jeu, en lieu et place du développeur qui s'exprime peu (force est de constater que le site officiel est encore très vide, que les images et vidéos sont diffusées au compte-gouttes, etc.). Les joueurs ont donc découvert TESO au travers d'informations indirectes (voire de fuites parcellaires, plus ou moins exactes). Et sur cette base, les joueurs ont manifestement aujourd'hui la dent dure à l'égard du projet de ZeniMax Online, plus d'un an avant la sortie commerciale du jeu. On sait de longue date qu'un lancement de MMO raté entache durablement l'image d'un jeu. Manifestement, une annonce initiale semble marquer tout autant la vie d'un jeu.

Mais suite à ces réactions parfois très virulentes des joueurs, le site VG247 les a collecté et soumise à l'équipe de développement de The Elder Scrolls Online, proposant un droit de réponse au studio. Brian Wheeler, designer en charge du PvP (parce que c'est celui ayant les épaules les plus solides ?), s'y colle.

Un MMO, où vous vous coltinez des combats ennuyeux, des dialogues interminables, un monde qui agrège tous les poncifs de la fantasy et tout ça, des années après le festival d'ennui autrement appelé World of Warcraft. Mais qui paie ces gens !?
Il ne s'agit pas d'agréger tous les poncifs du genre. Nous sommes attachés à ce que représente The Elder Scrolls Online, nous adorons tous les Elder Scrolls, son univers et tous les épisodes précédents de la série. Nous pensons simplement qu'il est temps de vous proposer de redécouvrir cet univers avec vos amis. Le monde est riche, et oui, c'est un MMO "fantasy", mais c'est le coeur de ce que sont les Elder Scrolls : un monde fantasy. Et qui nous paie ? ZeniMax Media.

Un autre affirme adorer l'histoire du monde de Tamriel, mais (eu égard au jeune public, on édulcore le propos) dit aussi regretter le niveau et le manque d'originalité des quêtes (sauvez un village bucolique d'un démon, aider le Nord à vaincre un démon).

« Et bien, nous avons choisi une chronologie où, au regard de l'histoire complète de Tamriel, nous avons retenu une période de guerre civile épique. Ça nous offre un contexte parfait pour le PvP, tout en assurant d'avoir toutes les alliances bien en place. Vous pouvez avoir une histoire avec les Aldmeri, vous pouvez avoir une histoire autour de Daggerfall, vous pouvez développer une trame autour de Coeurébène, en plus de l'histoire personnelle de votre propre personnage. Il y a de très nombreuses possibilités pour de grandes histoires dans lesquelles embarquer les protagonistes.
Chaque histoire est potentiellement enthousiasmante dans la mesure où chacun peut y prendre part et trouver des éléments personnels. Il y a des tonnes de choses dont chacun peut apprécier, en plus de suivre la trame principale visant à sauver votre âme de Molag Bal ou des quêtes secondaires qui vous font découvrir le monde ou les donjons publics. Vous aurez des tonnes de choses à découvrir, croyez-moi. »
Capture d'écran officielle Elder Scrolls Online

The Elder Scrolls Online n'est-il pas alors qu'un MMO fantasy de plus ? Logiquement, pour Brian Wheeler, la réponse est non, et il l'explique notamment par la place laissée aux affrontements entre joueurs, à la diversité du gameplay ou la liberté laissée aux joueurs.

« Ne serait-ce que sur le front du PvP, j'adore le fait qu'il s'appuie sur des affrontements opposant trois factions. Ce n'est pas uniquement les rouges contre les bleus, nous avons des guerres sur trois axes, et à une échelle épique. Les batailles opposent plus de 200 joueurs à l'écran simultanément, dans la région de Cyrodiil. Et ça tourne sans problème. C'est cohérent au regard de l'histoire et ça permet un super PvP. Il n'y a jamais d'impasse dans une guerre tri-faction. En outre, vous avez également la totalité du monde de Tamriel. En matière de combat, tout le monde a accès aux affrontements dynamiques, peut bloquer, esquiver, sprinter... Toutes les classes peuvent utiliser toutes les armes. Vous pouvez même devenir empereur et il y a bien plus de choses encore, dont je ne peux pas encore vous parler. »

En attendant de déterminer si ce « droit de suite » accorde au moins le bénéfice du doute aux équipes de ZeniMax Online, on retiendra peut-être l'importance d'une annonce initiale réussie (au même titre qu'un lancement commercial) et que le développeur promet des révélations d'ici à la sortie prévue l'année prochaine, sur Mac et PC.

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