Nous avons pu tester... Elsweyr
Le 12 mars, la section JoL-TESO a fait partie des invités lors d’un événement presse à Londres présentant plus en détails le prochain Chapitre de TESO : Elsweyr. Elloa et Nakalololo se sont rendus sur place et vous livrent ici leur compte-rendu.
Un proverbe khajiiti dit que la société parfaite se trouve toujours ailleurs. Cet ailleurs, c’est Elsweyr. Et pour longtemps, cette province a été tout aussi proverbiale aux yeux des joueur·euses qui entendaient ses contes sans jamais la fouler. Les marchands qui passaient avec leurs caravanes en dehors des villes racontaient à ceux qui laissaient quelques pièces comment les lunes s’enlaçaient au-dessus des mers de sucre. Et ceux qui avaient entendu assez de ces histoires parvenaient de moins en moins à se faire une image du peuple félidé tant les personnages qui peuplaient ces récits prenaient des formes et des tailles différentes. Les hommes-chats furent vites considérés comme des menteurs, peut-être en raison des choses invraisemblables qu’ils rapportaient.
Mais cette fois-ci, nous y allons, dans cet ailleurs. Qu’allons-nous y trouver ? Des on-dit circulent qui parlent de nécromanciens. Dans le chahut, on entendrait même le rugissement de dragons. Mais cela ne peut pas être vrai ? La réputation des Khajiits ne doit pas être tout à fait infondée s’ils clament que les grands cracheurs de feu volent dans leur ciel où déjà les lunes prennent tant de place…
Et pourtant, quand je me suis réveillé dans mon taxi à Londres, ce fut pour faire face à l’une de ces terreurs ailées. Après avoir dû prendre quelques secondes pour retrouver mes esprits, je me suis immiscé dans l’ouverture en bas de la façade recouverte du gigantesque poster et comme si les dunes qui y étaient dépeintes avait provoqué un mirage, je me suis retrouvé en Elsweyr, dans une demeure khajiiti.
Il serait ingrat de ne pas reconnaître aux fauves un certain sens de l’hospitalité ou de nier le pouvoir addictif de leur pâtisseries au sucrelune. Et comme il me fallait encore attendre mes compères, j’ai picoré certains de ces biscuits, avec modération bien sûr. (non.) Elloa est finalement arrivée et, en compagnie du streameur Desastre, nous avons eu le plaisir de discuter avec les développeurs avant la présentation officielle.
Peu de chose aurait pu nous préparer à la façon dont cette dernière s’est terminée. Rich Lambert, le directeur créatif, nous a très vite prévenu de la menace des dragons qui planaient. Ceux-ci reprendront à peu près le fonctionnement des ancres que nous n’avons hélas que trop connu durant la Coalescence, mais seraient bien plus… mobiles. Effectivement, leurs grandes ailes n’ont semble-t-il pas comme unique fonction d’être exhibées lors des parades nuptiales ; elles sont capables de faire voler les créatures sauriennes, et les rendent rapides, qui plus est ! Les dragons se déplaceront donc dans la zone et il faudra les poursuivre. Notre carte sera utile pour suivre leurs déplacements.
Il serait bien dommage de voir cette terre être vitrifiée par leur souffle, car elle recèle d’une beauté jamais vue autre part en Tamriel. Les inspirations sont multiples : Indonésie, Thaïlande, Inde. Autours de Rich Lambert, dans ce grand salon parsemé de tapis, des tapisseries décorant les murs témoignaient de cet héritage.
Mais d’un coup, ces murs délicats se sont mis à trembler tant qu’on crut qu’ils allaient s’envoler. Un dragon attaquait ! Il nous tournait autour dans une danse menaçante et chacun des battements qui froissaient l’air faisait se dresser notre échine autant qu’il fragilisait les parois. Puis la bête a beuglé, et tout s’est envolé. Nous nous sommes retrouvés au milieu du désert et quand la poussière est retombée, il n’y avait plus que le sable pour souligner l’infini.
Pourtant, même sans compter les dragons, la vie à Anequina, le royaume nord d’Elsweyr, est plus aride que son image longtemps fantasmée. Les défis sont nombreux et une Épreuve se présente comme particulièrement imposante. Il faudra être douze pour la surmonter car elle est au modèle des anciennes. Plus difficile encore, chacun de ses boss pourra être affronté en Hard Mode.
Mais si c’était tout... Hélas, les passages des dragons laissent des cicatrices. Et certaines de ces cicatrices ont ouvert la terre un peu trop au nord, aux bords de Cyrodiil d’où l’Empire décadent s’est trop vite écoulé. Ses nécromanciens ont ratissé les corps carbonisés qui maintenant s’échappent des traces noires peintes par les langues de feu. Le désespoir est tel que certains font appel à ces mêmes mages macabres, et combattent le mal par le mal. Les gardes des villes condamnent ces actes et ne laisseront pas impuni quiconque fera la démonstration de la magie de la tombe. Mais pour combien de temps encore ?
Les plus courageux – ou les plus désespérés – fuient vers le nord et passent la frontière effacée pour aller à la source et tenter de contenir les sinistres restes de l’Empire dans le cœur pourri qui bât sur le lac Rumare. Là-bas, la guerre évolue. Les campagnes sont désormais verrouillées par Alliance et il n’y a plus qu’un empereur à la fois.
Un autre proverbe à l’origine inconnue dit que l’herbe est toujours plus verte ailleurs. Je constate désormais qu’il s’agit d’un mensonge. Ici, l’herbe se ternit et le temps où les chats pouvaient se prélasser au soleil semble n’avoir jamais existé. Il va falloir ressortir l’épée, et cela prendra du temps. Au moins trente heures d’une aventure comme nous n’en avons pas encore connue nous attendent. Et si le royaume nord d’Anequina est grand – à peu près de la même taille que le Couchant ou Vvardenfell – nous ne savons pas ce qui se passe au sud. Cela mérite peut-être qu’on résiste pour empêcher aux fléaux de descendre plus encore…
Elsweyr n’existe pas. Et après tout, qu’importe. Si cette contrée est bien plus proche des réalités du continent que des fantasmes qu’on y projetait ; si les Khajiits ont menti comme tout le monde le pensait, qu’importe. Car Elsweyr a toujours été une utopie, c’est sa nature-même. Si devant nous le ciel hurle et que les crêtes des dunes sont noires, il nous faut nous battre et avancer. Car Elsweyr n’a jamais été un lieu ; c’est un horizon.
L'avis de la rédaction
L’avis de Nakalololo
Cela fait bien longtemps que j’attendais de pouvoir explorer la contrée des Khajiits et je n’aurais pas cru que ça serait dans les chausses d’une nécromancienne. Mais bien évidement, quand il a fallu créer un nouveau personnage pour tester ce Chapitre, il n’y a pas eu d’hésitation ni même de dilemme moral. J’irai relever les morts et si ceux-ci ont des moustaches, à la bonne heure !
J’ai donc choisi de commencer par le nouveau tutoriel avec une magicienne impie à la frimousse poilue. On y apprend, un peu chamboulée, que notre caravane a subit une attaque de dragon mais que la chance nous a souri d’assez pour nous laisser la vie. Cependant, le danger règne encore et à l’abri du temple qui nous a recueillis, il va nous falloir apprendre vite l’art martial des félins.
Le tutoriel est particulièrement bien fait et satisfaisant. Un des développeurs me confiait qu’il trouvait que c’était celui qu’ils avaient le mieux conçu, et je ne peux que l’approuver. On se retrouve sur un terrain d’entraînement pour apprendre les premiers mouvements de combat et bien vite les événements escaladent pour nous introduire les différents éléments et le contexte de l’extension, jusqu’au point culminant : l’attaque d’un dragon.
Les dragons sont de loin le point central du Chapitre, et pour ce que j’en ai vu, ils sont plutôt réussis ! Ceux qui ont joué à TESV:Skyrim ne pourront échapper à un sentiment familier, mais gare à eux ! Car notre personnage n’est pas le Dovahkin et nous le comprenons vite. Les dragons sont puissants et auront tôt fait de nous rôtir.
La comparaison avec TESV:Skyrim, en plus d’être inévitable, n’est pas déconnante. On retrouve l’ambiance et l’atmosphère d’un ciel menaçant duquel peut surgir à tout moment une gueule pour nous gober. Et si plusieurs centaines d’années nous séparent des événements de Bordeciel, j’ai eu quelques flashbacks de Helgen en voyant plus tard, une fois sorti du tutoriel, un camp entier se faire raser pour le souffle éblouissant d’un démon qui perçait les nuages.
Mais évidemment, point besoin d’être une volaille de plusieurs tonnes pour semer son lot de chaos. Et ça tombe bien, car le nécromancien sait également y mettre tout son zèle ! Tout comme celui-ci parvient à rendre indécis même le plus tranquille des cadavres, j’étais tiraillé tout au long du hands-on entre mon envie d’explorer et celle de lever mon armée des morts personnelle.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la nouvelle classe est très satisfaisante à jouer. On a l’impression de se lancer sur les ennemis comme une maladie sur une population non-vaccinée, et de les traverser dans un mouvement incontrôlable. Et là est toute la force du gameplay du nécromant : on ne contrôle pas tout à fait notre pouvoir. Chaque cadavre qui parsème le sol est comme une friandise à nos yeux, mais une fois sur ses deux pattes, impossible de vraiment savoir comment celui qu’on a ramené de la tombe réagira. Les développeurs ont voulu au maximum s’éloigner de l’idée d’une classe à familliers. Le nécromancien redonne un souffle de vie à ceux tombés trop tôt (ou qu’il a lui-même occis), mais leur laisse en quelque sorte leur libre-arbitre.
Et bien sûr, comment parler d’Elsweyr sans parler des Khajiits ? Un des aspects du Chapitre que j’attends personnellement le plus, c’est de rencontrer les différentes formes que peuvent prendre les chats et de voir comment ils vivent dans une société si riche en diversité. Je suis donc parti à la chasse aux félins et ai trouvé au moins trois autres formes que celle des Suthay-rahts qui est la forme jouable. J’ai vu les grands Cathay-Rahts, les quadrupèdes Sench-Rahts, et bien sûr, les merveilleux et minuscules Alfiqs ! Et je me suis perdu dans leur grandes villes qui couronnent les dunes et les enjambent avec leurs ponts grandioses.
Difficile de se faire vraiment un avis tant tout passe si vite en une heure de hands-on. Ce que je peux dire, c’est que ce que j’ai vu est une belle promesse. Les dragons donnent une dynamique à l’histoire qui est excitante et apportent une dimension verticale qui répond aux reliefs des lieux. Les paysages ensoleillés auront vite fait de contraster avec la noirceur d’un nécromancien qui rase tout sur son passage et dont le gameplay est peut-être le plus nerveux du jeu. Ce Chapitre semble habillement condenser différents aspects qui se complètent et parleront à leur manière à chaque type de joueurs. Nul doute qu’une telle recette a le potentiel d’être aussi savoureuse que les fabuleux biscuits des hommes-chats. Et si la même qualité d’écriture est apportée à l’histoire qu’aux dialogues des Khajiits dans le reste du jeu, alors je resterai quelques heures encore à écouter les contes des marchands de sucre.
L’avis d’Elloa
J'adore participer à ce genre d'évènements ! D'abord le voyage : c'est toujours amusant de prendre le train et de se rendre dans une autre ville juste le temps d'une journée. Ensuite, les décors et l'ambiance du lieu. Si l'année passée, tout avait été décoré avec des fleurs et du lierre entremêlé, cette année des tentes avait été dressées, des tapis parsemés de cousins de taille diverses recouvraient le sol, alors que de petites lanternes illuminaient les tables basses. Je n'étais plus à Londres, mais à Dune, pour sûr ! La nourriture était également délicieuse : des petits plats cuisinés d'après les recettes officielles de Elder Scrolls.
Ensuite, il y a la présentation. Cette année, on a eu droit à un vol de dragon pour célébrer la fin du discours de Rich Lambert, le directeur créatif ! Impressionnant !
Puis, l'essai du jeu. J'éprouve toujours des difficultés à jouer sur un ordinateur qui n'est pas le mien, mais ce petit ennui est vite oublié lorsque l'on peut découvrir en exclusivité le nouveau Chapitre qui régalera tant de fans !
J'ai essayé très pitoyablement la classe nécromancien. Elle est définitivement plus difficile à comprendre que les autres, mais possède des compétences intéressantes. Je suis sûre que les joueurs vont l'adorer ! Moi, personnellement, je pense que je vais continuer ma gardienne, je préfère les fleurs aux cadavres. Une simple question de goût.
Je me suis baladée sur toute la carte d'Elsweyr, et je dois dire que c'est magnifique. Il y a tant de détails à observer ! J'ai adore de voir les personnages non-joueurs vaquer à leurs occupations. Cela permet en un seul coup d'œil de découvrir un morceau de la vie quotidienne khajiit.
D'un autre côté, j'imagine que le monde des Khajits ne sera pas la tasse de thé de tout un chacun. Certains d'entre vous regretteront sans doute la fraicheur de Summerset, ou le mystère de Morrowind. Ici, on voyage dans une très ancienne civilisation. La terre est aride. Les paysages sont très jaunes et bruns. Si vous aimez l'exotisme, cela vous dépaysera magnifiquement. Et c'est moins cher qu'un séjour au Myanmar !
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