Carnet de voyage - Début d'une aventure sur The Elder Scrolls Online
Le MMORPG signé ZeniMax Online a ouvert de manière anticipée ses portes dimanche. Cette nouvelle aventure en ligne sous les couleurs d'Elder Scrolls est l'occasion d'une série de récits au coeur de Tamriel.
J'ai connu des réveils plus agréables que celui sur The Elder Scrolls Online. Une geôle sans fenêtre, seulement du fromage pour me caler l'estomac, je sens que je ne vais pas faire de vieux os. Les premiers pas dans cette prison sont en fait une invitation à prendre la poudre d'escampette, en quête d'air frais et de vastes espaces à découvrir.
Si le programme « prophétisé » par ZeniMax Online avait un temps prévu une île intermédiaire sur mon parcours initiatique, je débarque désormais directement sur le continent de Tamriel après mon évasion. Il sera néanmoins toujours possible de s'y rendre en parlant à la bonne personne sur le port, afin de ne pas passer à coté d'un éclat céleste ou de rentrer dans le vif du sujet avec un peu plus d'expérience de la vie.
Cette vie sur The Elder Scrolls risque d'ailleurs d'en perturber plus d'un. L'adepte de la licence de Bethesda est habitué à la solitude et au calme d'un monde évoluant au fil des modes. A peine débarqué sur les quais de Vulkhel, j'assiste alors au va-et-vient frénétique d'une foule en ébullition. Magie d'un MMORPG à son lancement, le surpeuplement est de mise dans les zones de départ. Les villes ressemblent à des cités balnéaires par période de canicule, les ateliers d'artisanat aux magasins lors des soldes alors que la rase campagne rejoue la ruée vers l'or. Le phasing va certes atténuer cette tendance (au risque de se retrouver grouper avec quelqu'un dans une autre phase qu'il faudra rejoindre via la fenêtre de groupe), mais le titre développé par ZeniMax Online est particulièrement calibré pour une progression en petit comité.
On est ici au coeur du dilemme propre au lancement d'un MMORPG. L'impatience de découvrir un nouveau monde se confronte à une expérience de jeu en décalage avec ce dernier. Seul, je peux venir à bout de la plupart des quêtes s'offrant à moi. Si l'on est dix à taper sur le même monstre, son espérance de vie ne dépassera alors pas la poignée de secondes, en prenant comme unité de référence une main d'un nouveau-né. Au-delà du fait de prendre son temps ou de se presser tel un homme inspiré par de noir désirs, il s'agit ici de pouvoir profiter pleinement de l'aventure.
Pourtant, je ne remettrai en aucun cas mon départ à plus tard. La magie d'un MMORPG est aussi dans les rencontres au fond d'une grotte, des boss ou des événements à vaincre à plusieurs, de se faire conspuer de manière virulente pour parler le langage de Voltaire sur un canal de discussion général et surtout aller au terme de l'aventure, à peine commencée. Au bout des cinquante niveaux, je deviendrai un vétéran. Les donjons, les zones d'aventure, la guerre des Alliances deviendront mon quotidien, pour un temps et bien d'autres histoires.
En attendant, les premières heures sur The Elder Scrolls Online ont été assurées avec succès d'un point de vue technique du coté de ZeniMax Online. Le lointain méga-serveur a tenu le coup, sans file d'attente ou crash malgré quelques coups de latence. Je n'échappe pas à des bugs qui interdisent notamment à des grenouilles de faire la course, mais la commande /reloadui ou la classique déco/reco permettent de surmonter la plupart des difficultés. Ces deux astuces permettent de venir à bout de la plupart des énigmes improbables rencontrées en jeu, à moins d'être concerné par quelques problèmes récurrents.
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