ZeniMax Online Studios forme un syndicat sous Microsoft avec 461 membres

Nous rapportions il y a deux ans que les testeurs de ZeniMax étaient appelés à voter pour ou contre la syndicalisation, suivant le pas de ceux de Raven Software, Keywords Studios ou Blizzard Albany, dans un mouvement plus général de l'industrie du jeu vidéo que des scandales ont impulsé. Du chemin a été parcouru depuis, et les travailleurs et travailleuses de ZeniMax Online Studios ont annoncé il y a quelque jours former le dernier syndicat du jeu vidéo en date avec Communications Workers of America.

Une syndicalisation reconnue par Microsoft, propriétaire du studio

Basé dans le Maryland avec des employé-es à distance dans tout le pays, le syndicat de ZOS comprend des développeurs Web, des concepteurs et conceptrics, des ingénieur-es et des graphistes. La décision de se syndiquer a été facilitée par un vote en personne et en ligne, Microsoft reconnaissant volontairement le syndicat conformément à son accord de neutralité du travail déclaré avec les Communications Workers of America (CWA). Cet accord, établi lors de la fusion de Microsoft avec Activision-Blizzard-King, souligne l'engagement de Microsoft à soutenir les droits des travailleurs et travailleuses.

Construire un meilleur lieu de travail

Les membres du syndicat ont exprimé leur optimisme quant à l'avenir. Selon un communiqué de presse, le syndicat vise à faire pression pour des améliorations des conditions de travail, telles que la sécurité de l’emploi, de meilleurs salaires et avantages sociaux, des protections contre les licenciements liés à l’IA et des mesures de protection contre l’exploitation.

« En nous réunissant et en formant un syndicat, nous sommes en mesure de faire un grand pas en avant pour assurer un meilleur avenir pour nous-mêmes et nos familles », a déclaré Alyssa Gobelle, une artiste senior en animation graphique et membre du syndicat. Le concepteur de rencontres, Billy Eichner, a souligné l’effort collectif, déclarant : « Nous travaillons déjà ensemble pour créer de grands jeux. Pourquoi ne pas travailler ensemble pour créer un excellent lieu de travail ? »

Une partie d’un mouvement plus large

« Aujourd’hui, je suis extrêmement fier de mes collègues de ZeniMax Online Studios qui se joignent à des milliers de travailleurs du jeu vidéo qui exercent leur pouvoir pour apporter plus de stabilité à l’industrie », a déclaré John Hartzell, concepteur économique principal et membre de ZOS United-CWA. « Quel que soit votre studio, votre titre ou votre origine, les syndicats œuvrent pour nous tous. »

La syndicalisation de ZeniMax est la dernière d’une série d’efforts déployés par les travailleurs et travailleuses du jeu et de la technologie pour garantir leurs droits. Elle fait suite au succès d’autres syndicats affiliés à Microsoft, notamment les testeurs d’assurance qualité d’Activision-Blizzard et l’équipe World of Warcraft de Blizzard. Ces initiatives ont été renforcées par la CWA et sa campagne pour organiser les employé-es du numérique (CODE), qui a aidé plus de 6'000 travailleurs et travailleuses à s’organiser depuis 2020.

La volonté de Microsoft de coopérer avec les syndicats la distingue dans un secteur souvent marqué par une résistance à la syndicalisation. La reconnaissance de ZOS United-CWA devrait ouvrir la voie à des négociations répondant aux besoins des travailleurs et travailleuses de ZeniMax, offrant un modèle pour les futurs efforts d’organisation dans les secteurs de la technologie et du jeu.

Perspectives d’avenir

Alors que les travailleurs et travailleuses de ZeniMax se préparent aux négociations contractuelles, leurs efforts témoignent d’une tendance croissante à l’action collective dans les secteurs du jeu et de la technologie. Avec le soutien de la CWA et un engagement à améliorer les conditions, ZeniMax Online Studios United-CWA sert de nouvel exemple de taille conséquente pour d’autres qui cherchent à se syndiquer dans un secteur en évolution rapide.

Le site mmorpg.com rappelle que, bien que les syndicats ne peuvent pas empêcher les licenciements, ils s’efforcent souvent de créer des filets de sécurité pour les personnes concernées, notamment des indemnités de départ et des avantages sociaux continus pendant des périodes prolongées. Un filet de sécurité qui est bienvenu dans une multinationale (Miscrosoft) qui a licencié littéralement des milliers d'employé-es lors de diverses vagues de licenciements au cours des dernières années, dont 1'900 peu de temps après la fusion (que les entreprises avaient juré de ne pas voir se produire), 650 en septembre dernier et environ 400 autres quelques semaines après cela également.