Rapport de l'Éclaireur III : Quartier de l'Arboretum

Le reposant Arboretum de la Cité Impériale a été métamorphosé en théâtre des censures culturelles imposées par l'envahisseur daedrique à son arrivée.

L'ennemi anéantit tout ce qui est beau

« Probablement guidé par le plaisir que j'ai eu autrefois à visiter les jardins botaniques de la Cité Impériale, je me suis aventuré plein d'orgueil dans les tunnels y amenant. Mon optimisme n'était pas tel que j'espérais pouvoir enfin reproduire ces vagabondages du passé : les souvenirs sont absolument relatifs quand il s'agit d'une ville en plein siège. Pourtant, quelle ne fut pas ma torpeur lorsque je découvris depuis les remparts au sud-est du quartier la défiguration infligée par l'envahisseur daedrique à mon précieux Arboretum. Malgré tout, je me réjouis pour la première fois de ne pas avoir émergé du sol au beau milieu du vacarme : je suis au contraire confortablement niché au creux de la muraille intérieure du quartier, loin de l'action et des forces ennemies, protégé une fois de plus par cette hauteur sécurisante et profitable.

Depuis cette vigie, je constate un jardin ruiné par les Kyn de Molag Bal. Le verdoyant Arboretum se donne à présent des allures de forêt dévastée par une force incoercible, semblable à ces plaines de Morrowind où des vents insolents les balaient pour n'y laisser qu'un assortiment de pierres coupantes jaillissant du sol et modelées par les années. Les dents de Havreglace peuplent les rues et déchirent amplement le sol pour ne laisser émerger qu'un obstacle rocheux violacé. Ce sont autant de griffes autour desquelles les guerriers humanoïdes du Prince des Manigances rassemblent des chariots remplis de livres, certainement volés aux Archives situées non loin. Près des parcs, les arbres déracinés font à présent place aux braséros à l'effigie du Maître de Havreglace où d'immenses créatures puisent dans leur magie pour anéantir ce savoir antique par les flammes. »

Le jardin botanique n'a plus rien d'un lieu de promenade

Comprendre notre envahisseur facilitera leur défaite

« Le premier ennemi que j'aperçois est un Daedroth dont le souffle igné réduit en cendres les ouvrages qu'un complice Kyn daigne lui lancer. Par Stendarr, j'espère qu'une forme de justice s'abattra sur celles et ceux qui abandonnent nos ouvrages et célèbrent leur anéantissement autour d'un feu de joie. Cette scène inqualifiable est perpétrée partout où mes yeux se perdent depuis les remparts, et nulle part jusqu'à présent je ne constate de brèches dans les rangs ennemis par lesquelles je pourrais me faufiler. Annotation : comprenons bien que l'Arboretum est un sanctuaire de l'ennemi seulement consacré à la destruction de notre savoir, de nos archives, et qu'à ces fins les forces ennemies sont venues nombreuses accueillir le ravage de notre culture. Plus que jamais nous devrons nous montrer vigilants quand il s'agira de nous déplacer dans un quartier dont la population ennemie est surabondante.

Avant de mettre le cap vers la pagode au cœur de l'Arboretum, détaillons l'effectif ennemi et sa diversité. J'aperçois près des remparts notre désormais habituelle patrouille Xivkyn ; ils me semblent ici beaucoup plus nombreux et peuplent plus particulièrement les chemins et les rues avoisinantes. Les Kyn, forces humanoïdes de l'armée de Molag Bal, assistent les massifs daedroths dans leur besogne et entassent les livres convoyés jusqu'ici en vue de leur saccage. Certains sont des mages suffisamment entraînés pour invoquer des atronachs de feu facilitant le massacre, tandis que d'autres accompagnent plus humblement des soldats armés d'épées, probablement pour les protéger ou leur apporter les premiers soins. J'aperçois enfin un énorme Moissonneur fureter autour de la pagode au centre du quartier, l'une de ces créatures capables de déchirer votre âme et de s'en repaître. »

Les archives près de l'Arboretum ont souffert d'un pillage

Exploration du pourtour de l'Arboretum

« Si cet inventaire des forces en présence augmente mes chances de survie, j'ignore s'il saura me réconforter pour l'exploration à venir. De mon rapport détaillé dépendra pourtant le salut de nombreux manuscrits avec lesquels j'espère nous voir rebâtir notre avenir : il ne faut pas baisser les bras mais au contraire se jeter dans l'action. Effacer le début du paragraphe ; trop intime. Se dégager des remparts n'aura pas fait montre d'une grande difficulté, à l'exception des patrouilles en faction près d'eux et des daedroths barbotant dans les eaux les bordant. Le chemin le plus dégagé est par le nord-est de ma position, près de la muraille nous séparant du Quartier de l'Arène ; je la longe à présent vers l'ouest. N'empruntez pas les routes. Ne baissez jamais votre garde à proximité des petits parcs : il y en a une douzaine dans l'Arboretum. Les rares espaces verts encore immaculés sont dangereux : derrière un arbre peut jaillir une patrouille ou un corps armé Kyn.

Il me sera impossible de rejoindre le cœur de quartier par les principaux axes sans attirer l'attention. Je poursuis mon chemin plus à l'ouest, près des douves. Des corps pourrissant y flottent ; d'autres ont été blasphémés et contorsionnés pour servir de chandeliers parmi les eaux sombres où de malheureux promeneurs ont dû plonger aux premières heures du conflit. J'aperçois au nord-ouest une grille attirant mon attention. Grande surprise : il s'agit d'un passage amenant à une cachette spacieuse et reposante, ce qui est un luxe dans l'environnement souvent fatal de la Cité Impériale. J'en ressors prudemment et poursuis mon chemin près des douves jusqu'au sud-ouest, où un éclat céleste attire mon attention ; il demande de se mouiller un peu mais le jeu en vaudra certainement la chandelle pour celles et ceux désirant en canaliser la puissance contre l'envahisseur. Une fois séché après mes pataugements, je poursuis mon grand tour du sud-ouest vers le nord-ouest en constatant que les portes conduisant au Quartier du Temple sont encore utilisables.

Enfin arrivé plein sud, je retrouve les airs familiers des remparts et les niches surélevées les peuplant. À hauteur du sol cependant se trouve un premier secret digne d'intérêt : une porte scellée me captive mais son accès m'est évidemment interdit. Le motif du sceau magique est celui d'une paire de petites griffes ; gageons qu'un explorateur averti fera bon usage de cette information une fois le rapport publié. Un peu plus au nord-est de cette position, adossée aux remparts se trouve une armurerie n'ayant pas subi le saccage daedrique. Une brève inspection m'amène à croire que des artisans talentueux pourraient y réaliser du matériel de Redistribution, selon les schémas peuplant l'endroit. Toutefois incapable d'emporter ce savoir avec moi, je m'échappe sans délai par le balcon du bâtiment en évitant le Daedroth à moitié dissimulé par les eaux du bassin voisin. La porte la plus à l'est du quartier est évidemment tenue fermée par des protubérances rocheuses tirées du sol, mais sa route menant au monument central du quartier semble sûre. »

Les Kyn engouffrent les archives dans un feu de joie

Là où se prépare l'obscurantisme

« Il n'y a pas de mots pour décrire les événements transpirant au beau milieu de la pagode à moitié écroulée au cœur de l'Arboretum. Confirmons-le : c'est bien de là en particulier que la fumée aperçue depuis plusieurs jours dans la Cité Impériale émerge. Des centaines de livres y ont été regroupés pour que s'exécute dans la folie un exubérant autodafé. J'aperçois plusieurs dizaines de Kyn acclamer celle qui se targue de pouvoir démolir la culture des Impériaux. Je l'ai vue jeter plusieurs ouvrages uniques dans un énorme brasier dont les flammes noircissent les piliers ravagés de la pagode. Il n'y a rien de plus épouvantable que d'être stoppé par cette barrière en fer : si seulement je pouvais discrètement récupérer quelques-uns de ces précieux documents des archives, je ne repartirais pas en sachant qu'ils seront réduits en cendres d'ici une poignée d'heures par une bande de faramineux incultes aux ordres du Prince des Manigances. Si mon envie me dicte de rester, mon devoir consiste à rapporter mes notes en lieu sûr ; c'est résigné que je rebrousserai chemin.

Le centre de l'Arboretum est un lieu peu praticable où les menaces sont nombreuses. Il faut s'en tenir à l'essentiel et évacuer les lieux sans trop tarder : ce Moissonneur en promenade autour de la pagode est un ennemi monumental qui vous fera regretter d'avoir croisé sa route. Les ennemis ne manqueront pas de vous entourer si vous n'avancez pas précautionneusement et en plein contrôle de votre environnement. Je m'échappe par la route m'ayant amené à la pagode un peu plus tôt. Avec une vigilance supplémentaire, je longe les remparts en direction du nord afin de m'extraire du quartier par l'accès aux égouts. Non sans mal, j'évite une patrouille Xivkyn et deux daedroths. C'est l'esprit morcelé que j'atteins enfin la grille conduisant aux Tunnels d'Irrigation, une portion des égouts aux couleurs du Domaine Aldmeri. Cette troisième expédition m'aura appris que notre ennemi n'en veut pas seulement à notre mortalité : si nos écrits eux-mêmes ne peuvent plus demeurer, j'ai bien peur qu'ils ne finissent par totalement obscurcir une partie de notre Histoire à tous. »

Compte-rendu cartographique de l'exploration

Carte commentée du Quartier de l'Arboretum
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